Nostalgie et spots publicitaires
« Chaque année le budget mondial dépensé dans la publicité s’élève à 500 milliards de dollars. Une étude l’ONU estime que pour réduire de moitié la faim dans le monde 10% de cette somme suffirait. » Le film 99F du livre de Frédéric Beigbeder peint une satire du monde de la publicité au début des années 2000. Mais qu’est ce que le spot publicitaire est-il devenu aujourd’hui ? Une comédie musicale de la purée Mousline ? On veut du chocolat, du Maurice, des Knacki le dimanche matin et la cricrise de Kiki.
Au début des années 2000, on ne zappait pas. Entre deux épisodes de Friends, on se fendait la poire avec Dédé de la Française des Jeux. Il faut savoir que ce nouveau jeu à gratter avait été lancé pour redresser un chiffre d’affaires mis à mal par le passage à l’euro. D’autres n’en pâtissaient pas tant que ça. En 2004, Chanel s’offre la publicité la plus chère de l’histoire en déboursant 42 millions de dollars pour réunir Nicole Kidman et Rodrigo Santoro le temps d’un mini film publicitaire.
Les spots manque de cette légèreté et simplicité qui régnait à l’époque. Souviens-toi du sculpteur indien qui confectionnait sa Peugeot 206 à l’aide d’un éléphant. Nutella nous donnait des envies de s’évader. Le temps était aux sketchs, à l’humour et au décalé. On faisait toutouyoutou avec « 118–218 », on voulait tous un yeti qui s’appelle Georges et surtout on avait des céréales Lion qui Grrrrr !
Plusieurs gamins de la publicité ont brillé et marqué nos esprits dans des spots aujourd’hui cultes. On ne peut que reparler de celui des Chocosui’s avec Maurice le poisson rouge et de la petite fille qui fait le tintamarre pour avoir ses Knacki. Aujourd’hui, les enfants de la publicité n’ont plus la même innocence. Pour promouvoir la voiture électrique Zoé, Renault imagine un papa et son fils, copie conforme en costume noir. Le seul qui n’a pas changé c’est la MAAF. Parce qu’ « efficace c’est pas cher, c’est la MAAF que j’préfère, c’est la MAAF ! »
La culture, un Paris d’enfants