Pendant un mois, coder tu feras
À la « piscine », les élèves candidats à l’école 42 codent sans interruption pendant un mois. Ouverte et gratuite à tous les jeunes de 18 à 30 ans, sans conditions de diplôme, l’école 42 ne manque pas d’inscriptions. Pas moins de 65 000 demandes arrivent chaque année dans cette école qui forme des développeurs en informatique. Très prisée des entreprises, elle l’est également des geeks. Seulement 20 000 finissent les tests de logique en ligne, qui constituent la première des trois phases de recrutement. Mais les places sont très limitées puisqu’au final seuls 1000 élèves intègreront l’école.
La « piscine » n’est pas une nouvelle épreuve. L’école Epita s’en est servie la première, puis elle a été exportée à Epitech, école dirigée à l’époque par Nicolas Sadirac, cofondateur et actuel directeur de l’école 42. Ce concours sous forme d’hackathon permet à l’origine de tester les compétences des candidats de manière intensive mais surtout de créer des liens forts et de solidarité. « À l’origine, la piscine n’est pas un moyen de recrutement. À l’école 42, elle en est devenue un. Et les excellents résultats en termes d’insertion sont surtout liés à ce processus de sélection » souligne Nicolas Sadirac.
L’épreuve est digne d’un hackathon de haut niveau. Chaque matin les participants à la « piscine » reçoivent une quinzaine d’exercices à rendre deux jours plus tard. Certains dorment sur place et codent parfois plus de 15 heures par jour, d’autres abandonnent après seulement une semaine. Cette épreuve permet de tester aussi bien l’endurance, l’esprit d’équipe que la remise en question. Pour Nicolas Sadirac, il est important pour les candidats de savoir échouer et recommencer. La motivation est primordiale pour intégrer cette prestigieuse école. Apprendre de ses erreurs et s’améliorer, évoluer sera toujours préférable à celui qui a un bon niveau mais qui fait les mêmes erreurs pendant un mois. Les critères de sélection restent volontairement flous et changeant car la clé c’est d’être soi-même.
La culture, un Paris d’enfants