La faune et la flore parisiennes
Si biodiversité rime avec équilibre, alors Paris tente de peser dans la balance. Politique de végétalisation, préservation des continuités écologiques, piétonisation du coeur de la capitale, autant de stratégies qui va dans une logique de réconciliation entre l’urbain et le vivant.
Avec 637 espèces de plantes et 1 300 espèces animales observées ces dernières années, Paris est loin du désert végétal. Pour maintenir la survie de ces acteurs de la biodiversité, la capitale préserve les habitats et corridors écologiques (Petite Ceinture, canaux, Seine, …) en application du Schéma régional de cohérence écologique en Île-de-France de décembre 2013. Toitures et façades végétalisées, espaces verts et ruches de Paris favorisent le développement de cette biodiversité. On compte environ 500 espaces verts dispersés dans les 20 arrondissements de la ville, entre squares de quartier, grands bois, jardins et parcs.
Définie par la ville de Paris comme “le tissu vivant de la planète”, la biodiversité se traduit par la “variété des êtres vivants (…) et de toutes les relations qu’ils tissent entre eux et avec leurs milieux”. Elle participe notamment à améliorer “le cadre de vie et la santé des citadins et contribue à la réduction des îlots de chaleur et de la pollution”. Certaines espèces sont parfois réduites et quelques unes en déclin. La Ville Lumière tente alors de mieux comprendre ces enjeux pour trouver des solutions adaptées dans l’optique du nouveau Plan Biodiversité de Paris (2016–2020).
Récemment, des chercheurs ont recensé près de 7 000 espèces de microorganismes dans l’eau des caniveaux parisiens. Cette biodiversité, provenant de micro-algues, de champignons, d’éponges et même de mollusques, seraient une pure création de l’Homme. Après analyse, les chercheurs ont découvert que la majorité des espèces cataloguées est naturellement absente des sources d’eau non potable et donc le produit d’activités humaines. Une trouvaille qui tend à prouver que ces espèces pourraient participer à la dépollution des eaux et ainsi fonctionner comme station d’épuration.
Mais à Paris, il n’y a pas que les microorganismes qui se la jouent soldats de la biodiversité. Les abeilles, cheffes de file des insectes pollinisateurs, ont également un rôle à tenir au sein de l’agriculture et participent à l’équilibre naturel de la capitale. Elles nous donnent le miel et transportent les petits grains de pollen pour féconder les plantes. La politique de végétalisation de la Mairie de Paris séduit alors les joyeuses butineuses qui trouvent alors des fleurs à qui se frotter. En un jour et dans un périmètre de 3km autour de la ruche, une abeille recueille le pollen de quelque 700 fleurs. À Paris, il y a près de 700 ruches, chacune habitée en moyenne par 80 000 abeilles. Si on fait le calcul, il en faut de la végétation si on veut éviter les embouteillages …
La culture, un Paris d’enfants