Voyager au péril de sa vie
Qui dit voyage, dit découvertes paradisiaques ou frissons inoubliables. Mais certaines destinations restent trop dangereuses pour s’y aventurer. Entre serpents venimeux, radioactivité et zones d’entraînement militaire, aller simple vers les endroits à éviter absolument !
North Sentinel
Entre l’Inde et la Thaïlande, dans la mer d’Andaman vit une tribu autochtone recluse sur son île appelée North Sentinel. Ce peuple, isolé de la société moderne, a investi l’île il y a environ 60 000 ans. Aujourd’hui ils ne sont plus que quelque 200 habitants, surnommés « les Sentinelles ». Pour protéger leur terre, ils repoussent quiconque tente de s’approcher à l’aide de leurs arcs et leurs flèches. Considérée comme une région autonome, il est surtout interdit d’y aller car notre présence et nos bactéries pourraient contaminer et faire disparaître ce peuple.
Île de Ramree
Située sur la côte occidentale de Myanmar (Birmanie), l’île de Ramree est infestée de crocodiles. Elle souffre surtout de sa réputation née d’une tragédie enregistrée comme le plus grand massacre d’êtres humains par des animaux. Pendant la Seconde Guerre Mondiale, en février 1945, alors que 1000 soldats japonais s’aventurent dans la mangrove, les soldats anglais n’en retrouvent que 20 terrifiés au petit matin. Le reste de l’unité japonaise avait été dévorée par des milliers de crocodiles.
Zone de Woomera
Situé en plein désert australien, ce terrain d’entraînement militaire est utilisé pour tester des armes telles que des bombes ou des mines. La zone interdite a une superficie de 127 000 km2 et est le plus grand terrain militaire au monde. Heureusement, pour délimiter la zone, des panneaux d’interdiction sont plantés au sol.
Prypiat
Ville fondée en 1970 en République socialiste soviétique d’Ukraine, Prypiat se trouve à seulement 3 km de la centrale nucléaire de Tchernobyl. Aujourd’hui ville fantôme, elle possède un taux élevé, si ce n’est mortel, de radioactivité suite à la catastrophe nucléaire de 1986. Selon les spécialistes, une semaine d’exposition suffirait à provoquer la mort d’une personne.
Île de Queimada Grande
Située à 35 km de la côte brésilienne dans l’Océan Atlantique, l’île de Queimada Grande est surnommée « l’île aux serpents ». Elle est en effet infestée de serpents les plus venimeux au monde appelés jaraca-ilhoa. Leur venin est 5 fois plus fort que celui d’autres serpents et leur morsure peut provoquer une mort instantanée. Il y aurait près de 4000 serpents vivant sur les 430 m2 qui forment l’île.
Île Miyakejima
Située dans l’archipel d’Izu au large de Tokyo au Japon, l’île Miyakejima est caractérisée par son volcan actif, le mont Oyama, qui est entré en éruption plusieurs fois ces dernières décennies. La plus récente remonte à 2005 et depuis des émanations toxiques fuient du volcan. Les visiteurs sont alors contraints de porter un masque à gaz pour se protéger. Lorsque les niveaux de soufre augmentent fortement, des sirènes retentissent à travers l’île.
Îles Farallon
Entre 1946 et 1970, les eaux autour des îles Farallon au large des côtes de San Francisco ont servi de site de déversement de déchets radioactifs. Environ 48 000 fûts de déchets radioactifs auraient été immergés au large des îles, mais leur exacte localisation et leur danger pour l’environnement restent encore incertains. En mars 2015, l’épave radioactive d’un porte-avions est découverte dans la région. En plus de la présence de radioactivité, une importante population d’éléphants de mer attire des dizaines de grands requins blancs.
Île Gruinard
Située au nord de l’Écosse, la petite île de Gruinard a été utilisée par le gouvernement britannique pour des essais d’armes biologiques au cours de la Seconde Guerre mondiale. Une bombe contenant la maladie du charbon, connue sous le nom d’anthrax, y a été larguée en 1942. La bactérie a tué des centaines de moutons obligeant de placer l’île sous quarantaine. Dans les années 80, l’île a été décontaminée grâce à des centaines de tonnes de formaldéhyde, un autre matériau potentiellement dangereux.
Île de Sable
Au large des côtes de Nouvelle-Écosse, une bande de sable d’une quarantaine de kilomètres et de moins de 2 km de large abrite quelque 250 poneys sauvages. Il s’agirait des descendants de chevaux confisqués aux Acadiens lors de leur expulsion. Recouverte d’herbes et de végétation basse, l’île de Sable change continuellement de forme à cause des vents violents et des tempêtes. Elle n’a jamais été réellement habitée, mais a servi d’abri aux pirates, aux naufragés et aux naufrageurs. Dans cette zone maritime dangereuse, le gouvernement canadien a recensé près de 500 naufrages.
Île Poveglia
Située dans la lagune de Venise, l’île de Poveglia est prétendue maudite. Utilisée comme lieu de sépulture lorsque la peste s’était répandue à travers l’Europe, elle est ensuite habitée par les patients de l’hôpital psychiatrique en 1922. Des voix et la vision d’esprits tourmentés ont même conduit le psychiatre à se jeter dans le vide pour mettre fin à ses jours. Aujourd’hui, l’île appartient à l’homme d’affaires italien Luigi Brugnaro qui veut mettre à profit la réputation de l’île afin d’attirer de nombreux touristes.
La culture, un Paris d’enfants