Des clichés du quotidien métropolitain à Moscou
La capitale russe c’est l’opulence de dômes dorés, de reliques tsaristes et de vestiges de son passé soviétique. Mais quelques mètres sous le béton se trouve aussi le réseau métropolitain le plus emprunté au monde, avec ses stations plus somptueuses les unes que les autres. Le photographe israélien Tomer Ifrah a passé trois à mois dans cet environnement souterrain à la chasse aux clichés poignants.
« J’étais à la recherche d’un projet photo qui pourrait représenter la ville dans sa plus grande diversité. Les gens qu’on croise dans le métro viennent de toutes les strates de la société, et c’est d’ailleurs l’un des rares endroits de la ville où on peut rencontrer une telle variété de gens » commentait-il. Entre couloirs sombres, rames fourmillantes et escalators géants, Tomer capte le quotidien ordinaire des 6 millions de passagers journaliers.
Son regard curieux et parfois indiscret révèle des tenues au long pelage, une sensible solitude et l’oeil sévère de certains moscovites. Dans sa série photographique Moscow Metro, Tomer explore l’espace en tant que plaque tournante du contact social. Ses compositions laissent entendre une sorte de narration dramatique, perceptible dans le regard du protagoniste. On y retrouve également ses influences, comme Carl De Keyzer et Jonas Bendiksen, deux photographes de la Russie et d’autres pays post-soviétiques.
Les stations du métro de Moscou font partie des plus majestueuses de la planète. Entre constructivisme russe et architecture moderne, on aperçoit d’imposants symboles de l’ère soviétique. Les premières stations ont ouvert en 1935, puis de plus en plus se sont construites dans les années 50, 60 et jusqu’à aujourd’hui. Comme un voyage dans le temps, le métro moscovite donne un sacré cours d’Histoire confortablement installé sur sa banquette.
La culture, un Paris d’enfants