Le jour où une comète frappa la Terre
« Charlatan », c’est le nom que lui donnait la communauté scientifique. Pourtant l’hypothèse de Graham Hancock, journaliste britannique, selon laquelle une comète aurait frappé la Terre il y a plus de 13 000 ans, s’avèrerait aujourd’hui prouvée.
Une équipe de chercheurs de l’Université d’Édimbourg, au Royaume-Uni, a récemment traduit des symboles gravés sur les colonnes de Göbekli Tepe, situé dans le sud de la Turquie. Considéré comme le plus ancien temple de l’humanité, Göbekli Tepe daterait du IXème siècle avant notre ère et pourrait bien révéler des mystères. « Il était, entre autres, un observatoire pour examiner le ciel nocturne », assure Martin Sweatman, le directeur de l’équipe de recherche de l’université d’Édimbourg. « L’un de ses piliers semble avoir également servi de mémorial à cet événement dévastateur, probablement le pire jour de l’histoire depuis la fin de l’ère glaciaire ».
Sur la stèle, des symboles représentent des animaux qui correspondraient aux constellations, d’après une hypothèse de Martin Sweatman et de ses collègues. En croisant ces observations avec une modélisation ordinateur du système solaire d’alors, ils affirment que les marques présentes suggèrent qu’une comète s’est écrasée sur la Terre aux alentours de 10 950 avant J‑C. Ce qui correspond notamment au mini-âge glaciaire, appelé Dryas récent, marquant une chute brutale de la température ainsi que la disparition des mammouths laineux.
Cette période, qui s’étale sur environ 1 300 ans, est cruciale dans notre histoire puisqu’elle est marquée par l’apparition de l’agriculture et l’émergence des premières civilisations néolithiques. Mais le symbole de « l’homme sans tête » sur la stèle de Göbekli Tepe pourrait venir contredire cette affirmation. Les chercheurs l’interprètent comme une catastrophe humaine et des pertes de vie importantes suite à l’impact. Pour Graham Hancock, la pluie de comètes aurait alors entraîné la disparition d’une civilisation qui aurait pu être bien plus avancée que les premières civilisations néolithiques. Dans son livre, Magicians of the Gods, il évoque un déluge provoqué par l’impact des comètes sur le nord de l’Amérique qui aurait englouti des villes entières.
Un mythe, introduit par Platon (428 – 348 avant J‑C) dans le Timée et détaillé dans Critias, évoque des inondations extraordinaires ayant englouti l’île de l’Atlantide « en l’espace d’un jour et d’une nuit. » La légende se serait transmise de bouche à oreille depuis 9 000 ans, ce qui coïnciderait avec la pluie de comètes décrite par la stèle de Göbekli Tepe. Cette grande catastrophe aurait alors emporté les rois de l’île sous les flots, marquant la disparition d’une civilisation.
La culture, un Paris d’enfants