La nature à l’horizon
La journée mondiale de l’Afrique approche (25 mai). Une occasion de s’émerveiller devant les beautés du paysage tanzanien. France 3 y a consacré une soirée le 15 mars pour présenter différentes initiatives qui améliorent les conditions de vie des habitants. Mais la Tanzanie, c’est aussi d’immenses plaines où les gnous ne se déplacent qu’en troupeaux, les rhinocéros et les éléphants vivent libres bien que menacés et où l’horizon se découpe entre montagnes, lacs et volcans.
Sa nature, impossible à dompter, a sauvé la Tanzanie de la banalité. Des steppes aux herbes folles et des savanes à l’infini ponctuées d’acacias et de baobabs forment le paysage. Les nombreux sites naturels et réserves protégées sont ouverts aux touristes pour se promener au milieu de zèbres tranquilles, de lions assoupis, d’oiseaux amoureux et de girafes tortueuses. La faune et la flore du plus vieux continent du monde offre une sensation d’immensité presque inégalée.
Tout est paisible, calme et étrangement serein. Les rayons du soleil percent un épais tapis de nuages gris, éclairant des points d’eau où la verdure recouvre la terre et où les animaux sauvages s’abreuvent en silence. Des zèbres se heurtent flanc contre flanc pour se chamailler tandis que des flamands roses font le pied de grue dans une marre aux couleurs du ciel. À l’approche des villes, les routes sont encombrées par une horde de singes qui se cherchent des poux à tout va. Non loin de là, des enfants jouent près de leur maison construite en terre et fortifiée à l’aide de bâtons et de pierres.
Quelques tribus ont fait leur nid dans ces réserves naturelles. Ils chassent, la flèche à l’arc, des petits oiseaux jaunes qui s’abritent dans les arbres. Les femmes confectionnent des bijoux au village pour les vendre aux touristes. Au nord de la Tanzanie, la tribu Maasaï continue de vivre selon ses coutumes tout en prenant part aux forces économiques, sociales et politiques contemporaines dans la région. Cette population d’éleveurs et de guerriers semi-nomades habite des villages bâtis en cercle. Leurs maisons ovales sont faites de branchages, de bouse de vache et de boue qui sèchent rapidement au soleil pour devenir suffisamment dures et étanches.
La vie sauvage joue toujours selon la loi du plus fort. L’antilope pourra-t-elle échapper au lion ? Le guépard rode en attente d’une proie. Même des hyènes restent sur le qui-vive. D’autres animaux se cachent derrière un système de défense qui défit toute concurrence. Le caméléon a l’art du camouflage qui coule dans ses veines. D’autres reptiles ont la chance d’avoir des écailles qui se fondent avec la couleur des branches. Ces agamas peuvent se trahir si le prédateur découvre leur tête bleue.
En Tanzanie, les îles viennent ajouter un paysage paradisiaque au menu. À Zanzibar, ce sont les vieilles bâtisses de la période coloniale qui parsèment les rues. L’archipel a été le théâtre de la guerre la plus courte de l’histoire le 27 août 1896. À cette époque, la mort du sultan zanzibarite Hamad ibn Thuwaini a laissé la place du trône à son cousin germain et beau-frère Khalid ibn Bargach. Mais un traité signé en 1886 entre Zanzibar et la Grande-Bretagne ordonnait à l’archipel d’obtenir la permission du consul britannique avant d’être intronisé. Les Britanniques ont alors considéré qu’il s’agissait d’un casus belli (« cas de guerre » en latin) et ont envoyé un ultimatum à Khalid lui demandant de quitter le palais. Mais en réponse, le sultan a barricadé la place de civils, d’esclaves, de gardes. La guerre a débuté à 9 heure 2 lorsque les Britanniques ont bombardé le palais détruisant les canons zanzibarites. Les tirs ont finalement cessé à 9 heures 40, laissant 500 victimes du côté Zanzibar et seulement un marin britannique blessé. Le dessein de la Grande-Bretagne était alors accompli et le trône donné à Hamoud ibn Mohammed, plus proche des intérêts britanniques que Khalid. Cette guerre marque la fin de Zanzibar en tant qu’Etat souverain et le début d’une forte influence britannique.
Les photos bonus :
La culture, un Paris d’enfants